jeudi 26 mars 2015

Le centre des Exumas

Ce qui est extraordinaire ici, c'est la couleur de l'eau. Toutes les nuances de vert et de bleu, en particulier l'émeraude, la couleur de nos quarante ans de vie commune. Je ne peux pas vous rendre ces couleurs avec mon IPhone, mais croyez-moi, c'est époustouflant. D'ailleurs on navigue aux couleurs. Le fond de sable est si proche de la quille qu'il faut souvent se tenir à la proue pour s'assurer du chemin à prendre :

  • bleu foncé pour les eaux profondes; 
  • émeraude pur pour le banc, entre 6' et 12'; 
  • émeraude pâle teinté d'une légère teinte d'ocre pour les bancs de sable à éviter; 
  • les taches brunes foncees pour les fonds herbeux; 
  • et enfin, le plus dangereux, les tâches noires, les têtes de corail dévastatrices. 

Il n'est pas toujours facile de faire la différence entre la tête de corail et les fonds herbeux.


Little Farmer's pour une délicieuse
langouste à Ocean Cabin.
La meilleure qu'on ait mangé.


On est à Black Point

samedi 14 mars 2015

Les Bahamas, nous revoilà!

Depuis notre départ de République Dominicaine, nous avons changé nos plans au moins 10 fois. Tantôt à cause de la météo, tantôt à cause de la qualité des ancrages, tantôt à cause des heures d'arrivées (il faut toujours arriver de jour dans les Bahamas, parce que les têtes de corail sont omniprésentes, et il faut les voir). En bref, on a fait de bonnes traversées, de nuit, avec des vents forts (20 à 30 noeuds), des vagues bien montées (6 à 11 pieds, courtes) mais en toute harmonie avec notre rythme et notre direction. Les vents et les vagues nous ont poussées plutôt que nous batailler. Si on avait dû aller vers l'est, on aurait souffert, mais on allait avec le vent. Il nous a porté.

Ainsi, on a fait escale à Abrahams Bay, dans l'île de Mayaguana, pour faire nos douanes d'entrée dans les Bahamas. On a complètement escamoté les Turcs and Caïcos. Trop compliqué de s'y arrêter, compte tenu des houles importantes dans les ancrages, et le besoin de se mettre à l'abri face à une météo annoncé plus forte encore. Léger déplacement sur la face ouest de l'île, dans la Baie de Betsy, en préparation de la prochaine traversée vers Crooked Island, où nous sommes actuellement, à Landrail Point. Un des nombreux paradis des Bahamas.
Le phare de Birds Point, devant Landrail Point

Ici, à Landrail Point, c'est le paradis. Pourquoi? Parce qu'il n'y a rien, comme au paradis, et on y trouve tout, comme au paradis. En jetant l'ancre, on se dit que ce sera seulement pour la nuit, parce qu'on n'y voit rien d'intéressant, à vue, sur la rive, à part une plage magnifique. On va quand même à terre, histoire de confirmer nos préjugés. On installe notre dinghy dans une anse très protégée, qu'on ne voit pas de la mer. De petits bateaux de pêche y sont installés. Ils ne sont pas barrés, ce qui n'est pas usuel dans les Antilles. De toute façon, il n'y a aucune prise pour barrer quoi que ce soit. On s'accroche et, à peine monté, un homme nous aborde et nous offre de nous conduire au chemin principal en attendant son visiteur. Parle, parle, jase, jase, son visiteur arrive et l'offre devient caduque. Mais on sait maintenant qu'il y a quelque chose. 450 habitants, accueillants et chaleureux. 

On marche un peu et on arrive au resto de la place. Le Resto. Mais pas n'importe quoi! On n'a pas un sou, puisqu'il n'y a pas de banque dans les îles qu'on a abordées. Willie, la restauratrice (diplômée en gestion d'hôtellerie aux EU) nous transporte elle-même à l'épicerie (à 2 km) où on peut payer par visa et retirer des dollars Bahamiens. 
L'épicerie! Auriez-vous deviné?
L'épicerie? Comme au paradis, il n'y a rien en apparence et on se demande si on pourra avoir un pain ou du lait, et pourtant, il y a tout. C'est un mystère que, dans un si petit local, on a pu faire une grosse épicerie sans que rien ne nous soit refusé. Dans ce magasin, il y avait aussi des outils, des accastillages, de la plomberie, du diésel, comme dans un Wal-Mart ou un maxi (on n'y trouverait même pas de diésel!) 

Willie nous ramène à notre dinghy avec notre marché.
Dans l'après-midi, on revient pour prendre des vélos que nous loue Willie. Encore Willie! Avant de partir, elle nous emprunte $50 sur ce qu'on vient de retirer de visa, car elle a un petit problème d’argent qui va se régler au souper. On n'a même pas hésité. Tout est simple, vrai et facile ici.
En vélo, on s'est balladé jusqu'à la piste d'atterrissage pour voir un petit avion travailler très fort pour atterrir dans un gros vent. Sur la route de sable (essayez de rouler dans le sable!), on a été croisé par plusieurs voitures qui, toutes, ont ouvert leur fenêtre pour nous saluer. 

Le soir (hier soir en fait), on est retourné chez Willie pour souper. Le repas fut excellent, nous étions près de 35 personnes, presque tous des gens venant d'un peu partout aux États unis, pour une partie de pêche. Au menu, salade, pommes de terre fromagées (entre dauphinoises et poutine), salade chaude de courgettes, poisson pané (probablement du Grouper) et steak, et enfin le dessert, tarte à la lime. Chaque bouchée était succulente.

Willie, derrière son comptoir.
Cette nuit, nous partirons vers Calabash au nord-ouest de Long Island pour y être demain matin avec le soleil dans le dos.








samedi 7 mars 2015

République Dominicaine


On est d'abord entré à la marina du Resort de Samana, après une longue et belle traversée du Mona Passage, de nuit. La marina est superbe, agréable et accueillante, d'autant plus qu'il n'y a pas beaucoup de bateaux. La visite de Samana en pousse-pousse nous a enchantés. Le chauffeur a joué au guide avec nous, et comme il ne parlait ni français ni anglais, on a pu pratiquer notre espagnol. On est même arrêté dans une assemblée de personnes en rencontres funéraires. C'était les amis de notre chauffeur, et il nous a présentés. On a eu de beaux échanges avec eux, à parler de nos familles respectives, dans le contexte. Belle randonnée.

Les gens sont toujours propres.
Il y a toujours des vêtements à sécher
sur les clôtures et même sur les fils barbelés.










Après quelques jours, on a repris la mer pour contourner la péninsule de Samana et se rendre sur la côte nord, à Puerto Plata. On devait faire escale pour dormir à l’ancrage d’Escondido, mais l'ancrage y était si rouleur qu'on n'aurait pu y fermer l'oeil. On a décidé de continuer et entrer directement à la marina de Puerto Plata, en face du Casino. On se croirait dans un site de Las Vegas, à la différence que tout marche au ralenti: le Casino est fermé, le restaurant est en travaux, pas d'épicerie à portée de pas, et à peine 5 voiliers amarrés. Quoi faire?

Il y a tant de choses à faire ici. Tout est mis en place pour qu'on s'amuse dans la jungle ou sur les plages. Les tours organisés sont des aventures, et on en a profité. Tour de ville et téléphérique à Puerto Plata, rafting de 2h30 dans une rivière à cascades et chutes jusqu'à 10 pieds de hauteur. WOW, qu'on s'est amusé. Les pilotes des canots (6 personnes par canot) étaient de vrais clowns cascadeurs.



Deux jours plus tard (faut bien se reposer en chaque excursion) on a fait le "Country Zip Line". Une autre belle aventure en montagne, d'arbre en arbre suspendu à un fil de fer, balade à cheval (Pierre et moi avons hérité des deux plus vieux chevaux, pourquoi donc?) et balade dans un petit zoo de la ferme très écologique de l'organisation. Tout est écologique en République Dominicaine, malgré que les rues foisonnent de déchets abandonnés.

           




















Ce qui nous marque toujours dans les endroits qu'on visite, c'est la façon dont les gens se comportent avec nous. Ici, encore une fois, la chaleur et la gentillesse de gens nous enveloppent. Ils sourient tout le temps, et en plus, ils ont de belles dents blanches, bien soignées (beaucoup de dents en or et en argent!).