samedi 14 mars 2015

Les Bahamas, nous revoilà!

Depuis notre départ de République Dominicaine, nous avons changé nos plans au moins 10 fois. Tantôt à cause de la météo, tantôt à cause de la qualité des ancrages, tantôt à cause des heures d'arrivées (il faut toujours arriver de jour dans les Bahamas, parce que les têtes de corail sont omniprésentes, et il faut les voir). En bref, on a fait de bonnes traversées, de nuit, avec des vents forts (20 à 30 noeuds), des vagues bien montées (6 à 11 pieds, courtes) mais en toute harmonie avec notre rythme et notre direction. Les vents et les vagues nous ont poussées plutôt que nous batailler. Si on avait dû aller vers l'est, on aurait souffert, mais on allait avec le vent. Il nous a porté.

Ainsi, on a fait escale à Abrahams Bay, dans l'île de Mayaguana, pour faire nos douanes d'entrée dans les Bahamas. On a complètement escamoté les Turcs and Caïcos. Trop compliqué de s'y arrêter, compte tenu des houles importantes dans les ancrages, et le besoin de se mettre à l'abri face à une météo annoncé plus forte encore. Léger déplacement sur la face ouest de l'île, dans la Baie de Betsy, en préparation de la prochaine traversée vers Crooked Island, où nous sommes actuellement, à Landrail Point. Un des nombreux paradis des Bahamas.
Le phare de Birds Point, devant Landrail Point

Ici, à Landrail Point, c'est le paradis. Pourquoi? Parce qu'il n'y a rien, comme au paradis, et on y trouve tout, comme au paradis. En jetant l'ancre, on se dit que ce sera seulement pour la nuit, parce qu'on n'y voit rien d'intéressant, à vue, sur la rive, à part une plage magnifique. On va quand même à terre, histoire de confirmer nos préjugés. On installe notre dinghy dans une anse très protégée, qu'on ne voit pas de la mer. De petits bateaux de pêche y sont installés. Ils ne sont pas barrés, ce qui n'est pas usuel dans les Antilles. De toute façon, il n'y a aucune prise pour barrer quoi que ce soit. On s'accroche et, à peine monté, un homme nous aborde et nous offre de nous conduire au chemin principal en attendant son visiteur. Parle, parle, jase, jase, son visiteur arrive et l'offre devient caduque. Mais on sait maintenant qu'il y a quelque chose. 450 habitants, accueillants et chaleureux. 

On marche un peu et on arrive au resto de la place. Le Resto. Mais pas n'importe quoi! On n'a pas un sou, puisqu'il n'y a pas de banque dans les îles qu'on a abordées. Willie, la restauratrice (diplômée en gestion d'hôtellerie aux EU) nous transporte elle-même à l'épicerie (à 2 km) où on peut payer par visa et retirer des dollars Bahamiens. 
L'épicerie! Auriez-vous deviné?
L'épicerie? Comme au paradis, il n'y a rien en apparence et on se demande si on pourra avoir un pain ou du lait, et pourtant, il y a tout. C'est un mystère que, dans un si petit local, on a pu faire une grosse épicerie sans que rien ne nous soit refusé. Dans ce magasin, il y avait aussi des outils, des accastillages, de la plomberie, du diésel, comme dans un Wal-Mart ou un maxi (on n'y trouverait même pas de diésel!) 

Willie nous ramène à notre dinghy avec notre marché.
Dans l'après-midi, on revient pour prendre des vélos que nous loue Willie. Encore Willie! Avant de partir, elle nous emprunte $50 sur ce qu'on vient de retirer de visa, car elle a un petit problème d’argent qui va se régler au souper. On n'a même pas hésité. Tout est simple, vrai et facile ici.
En vélo, on s'est balladé jusqu'à la piste d'atterrissage pour voir un petit avion travailler très fort pour atterrir dans un gros vent. Sur la route de sable (essayez de rouler dans le sable!), on a été croisé par plusieurs voitures qui, toutes, ont ouvert leur fenêtre pour nous saluer. 

Le soir (hier soir en fait), on est retourné chez Willie pour souper. Le repas fut excellent, nous étions près de 35 personnes, presque tous des gens venant d'un peu partout aux États unis, pour une partie de pêche. Au menu, salade, pommes de terre fromagées (entre dauphinoises et poutine), salade chaude de courgettes, poisson pané (probablement du Grouper) et steak, et enfin le dessert, tarte à la lime. Chaque bouchée était succulente.

Willie, derrière son comptoir.
Cette nuit, nous partirons vers Calabash au nord-ouest de Long Island pour y être demain matin avec le soleil dans le dos.








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