vendredi 1 mai 2015

Bénis des dieux... Vous dites!


 Il y a des moments magiques que tous les navigateurs connaissent un jour ou l'autre.

Mercredi 29 avril 2015
Alors que nous sommes ancrés à l'entrée du petit port de Grand Cays, Bahamas, le vent souffle de l'est à l'ouest en forcissant à 30 noeuds, si bien qu'en se retournant sur 180 degrés notre ancre lâche et nous risquons de chasser sur les récifs nous entourant.
Le GPS ne ment pas, nous chassons rapidement.

N'écoutant que notre courage nous décidons de tenter un nouvel ancrage. Zut, rien à faire avec ce fond herbeux. Après quatre tentatives dans ce lieu restreint et menaçant, et avec ce fort vent nous désespérons.

Pendant que nous manoeuvrons entre hauts fonds et rochers un dinghy s'approche de nous. Un autre navigateur, Clepburn, qui voyait de loin nos tentatives infructueuses nous suggère fortement d'entrer à la marina un peu plus loin. Le vent forcit davantage. Mais pour y accéder, il faut passer dans un étroit couloir en longeant à quelques pieds des récifs. La veille, nous avions tenté de rentrer à la marina Rosie, mais nos informations cartographiques nous disaient que l'eau n'était que de 4 pi, avec notre tirant d'eau de 6 pi nous avions alors dû rebrousser chemin et revenir au point de départ, non sans s'être échoué et s'en être dépris en attendant la marée montante.

Il est maintenant 18:30h et le soleil baisse.  Nous ne pouvons plus manoeuvrer à vue. Nos tentatives de rejoindre la marina par radio restent infructueuses. À cette heure il n'y a plus personne. Clepburn était reparti avec son dinghy.

La seule alternative, s'éloigner au large,  jeter la pioche et attendre, dans l'inconfort d'un fort roulis et tangage. Nous commençons à désespérer gravement. Il faut décider maintenant. Nous décidons de quitter vers le large.

En sortant de la passe, je jette, intuitivement, un coup d'oeil en arrière et j'aperçois une chaloupe à moteur qui se dirige vers nous. C’est un moment de grâce, tout devient clair. Clepburn était retourné à la marina chercher de l'aide et nous avait envoyé Marcus pour nous guider dans l'entrée jusqu'à la marina. Je fais un virage de 180 degrés pour lui indiquer clairement notre intention de le suivre, il fait de même et nous le suivons comme une souris qui suit son fromage. Heureuse coïncidence, la marée est au maximum. Nous pouvons donc entrer à un quai de cette petite marina et nous y amarrer confortablement. Pendant ce temps, Geneviève nous a préparé un succulent souper. Elle participe aux manoeuvres d'accostage.

Une certaine fatigue succède au stress puis c’est la joie de faire connaissance avec ce joli petit village, et ses habitants. Rosie's Place à Grand Cays  mérite d'être connu, c'est un endroit charmant. Merci à Clepburn et Marcus.

Nous y resterons pour nous reposer avant la traversée du Gulf Stream vers la Floride.

Bénis des Dieux... Vous dites!


Un charmant village, modeste mais tellement accueillant!
Coulicou, bien amarré, au repos.



Les gens de Grand Cays sont
comme cet enfant, souriant et taquin.
Celui-ci m'a accompagné jusqu'à la laverie,
 fier comme un coq.
Geneviève enrhumée! L'eau salée en viendra à bout




Tout un stage. Geneviève apprend vite et bien.
Une équipière formidable.
AOUCHHH ! Encore une tendinite...


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Un petit coin de repos, en haut de la
rivière aux mangroves

Des spectateurs, mais aussi des professeurs.
Ils nous ont montré à pêcher, et à fileter le poisson
Quatre petits poissons pêchés par Françoise et
Geneviève le long du quai.



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